境界線上のホリゾン
Horizon on the Middle of Nowhere
Auteur : Kawakami Minoru
Illustrations : Satoyasu
Genre : Science Fiction, Action, Drame, Comédie
Format (en cours) : 21 volumes + 9 hors series
Parution : Sept 2008 - ?
Adaptation Anime : Oui, 2 séries de 13 épisodes adaptant les 2 premeirs arcs
Adaptation Manga: Oui, partielle.
Traduction Anglaise : Oui, tome 1 à 6 complètement traduits, 7 en cours.
Traduction Française : Non (Et faut pas rêver :3 ).
Synopsis: Lointain futur. L'homme s'était hissé jusqu'aux cieux, avant d'être banni sur terre en compagnie de nombreuses races surnaturelles dans un milieu complètement hostile à la vie. Une seule ile, le japon, était encore plus ou moins habitable. Déployant un monde parallèle, copie du japon, pour abriter la population des différentes nations, chaque pays entrepris alors que refaire le chemin parcouru par leurs ancêtres pour s'élever à nouveau comme ils le firent jadis. Et pour cela, ils entreprirent de refaire l'histoire soigneusement depuis l'antiquité. Horizon on the Middle of Nowhere
Auteur : Kawakami Minoru
Illustrations : Satoyasu
Genre : Science Fiction, Action, Drame, Comédie
Format (en cours) : 21 volumes + 9 hors series
Parution : Sept 2008 - ?
Adaptation Anime : Oui, 2 séries de 13 épisodes adaptant les 2 premeirs arcs
Adaptation Manga: Oui, partielle.
Traduction Anglaise : Oui, tome 1 à 6 complètement traduits, 7 en cours.
Traduction Française : Non (Et faut pas rêver :3 ).
Mais suite à un accident, l'artefact gérant le monde parallèle fut perdu, "écrasant" le monde harmonique sur le monde originel, forçant les différentes nations à coexister sur un territoire bien trop restreint. Grand perdant de la guerre qui s'en suivi, le japon se vit contraint à la soumission aux diverses autorités européennes et d'Asie, qui se partagèrent le japon en essayant de refléter au maximum la géographie originale du monde. Et continuèrent de refaire l'histoire, en suivant les consignes du testament montrant les évènements de l'histoire à reproduire dans les années à venir.
250 ans plus tard. Le testament ne montre toujours rien après 1648 peu importe combien les nations se rapprochent dans leur reproduction historique de cette date fatidique. Les voilà à seulement quelques mois de reste. Tandis que d'étranges phénomènes se multiplient un peu partout, les rumeurs de fin du monde se multiplient. Musashi, gigantesque navire-cité aérien de 8km de long, seul bastion de la nation japonaise autorisé par les traités à rester libre de la gouvernance des autres nations, continue à voyager à longueur d'année au dessus des frontières, seul endroit où le navire est autorisé à passer, et à s'arrêter dans diverses villes du japon pour le commerce.
Les voilà de retour comme chaque année à Mikawa, ville mère de Musashi. Rien ne semble différent de d'habitude. Si ce n'est que Aoi Toori, chef du conseil des élève et chef militaire de Musashi, pervers insouciant et incompétent (les nations ayant usés de leur influence politique année après année pour promouvoir le chef le plus incompétent qu'ils puissent trouver sur Musashi afin de les rendre incapables de s'opposer à eux, forçant l'appareil politique de Musashi à être uniquement constitué d'élèves ayant moins de 18 ans) a manifestement décidé après mure réflexion de déclarer sa flamme. A une amie d'enfance morte depuis 10 ans. Son âme serait selon lui dans P-01s, une androïde employée dans une boulangerie de Musashi. Il est vrai que lesdits androides utilisent l' âme d'un défunt pour fonctionner, mais P-01s n'a absolument aucun souvenir de son passé.
Les amis de Toori l'encouragent et le supportent dans sa décision, enthousiastes à l'idée d'assister à cette déclaration.
C'est sous ces heureuses auspices que la situation politique internationale va virer au chaos total. Au coeur de la tourmente, la ville de Mikawa, Musashi, et surtout P-01s. Pour la sauver, Toori veut partir en croisade contre les nations espagnoles et italiennes. Devant un plan aussi désespéré, les avis des habitants de Musashi se partagent. Et quand bien même ils arriveraient tant bien que mal à la sauver. Et après? La ville-vaisseau se retrouverait en opposition avec la Seiren, nom donné à l'alliance des pays occidentaux, et serait pourchassée, peinant militairement et politiquement à survivre à chaque km parcouru. Cela vaut il vraiment le coût à payer? Et aussi, Musashi et P-01s détiennent ils vraiment les clés pour échapper à la fin du monde?
Désarmés par les traités, à leur tête un chef incompétent, contre eux des nations surarmées utilisant magie, pouvoir divins et robots de combats pour les abattre. Économiquement, politiquement, militairement, Musashi a tout pour être en position de faiblesse. Mais Toori peut aussi compter sur le talent exceptionnel de ses adjoints. Masazumi par exemple, et son talent de négociateur. Shirojiro aussi, marchant de génie. Mitotsudaira, demi-loup garou, à l'esprit chevaleresque et à la force redoutable. Et des tas d'autres encore. Ensemble, les élèves de l'Académie Ariadust vont tenter de surmonter l'insurmontable. En chemin, des ennemis implacables, des ennemis malgré eux, mais aussi de fantastiques alliés inattendus. Une épopée fantastique commence, où chaque faux pas risque d'être fatal. Et bien malin qui saurait où elle va les mener.
Avis : Énorme. Non, je ne parle pas du gout douteux de l'illustrateur et de l'auteur pour les poitrines démesurées. Encore que. De manière générale, si l'on devait décrire ce titre en un seul mot, "énorme" serait le plus approprié. la taille des volumes (jusqu'à 6,5 cm d'épaisseur, plusieurs tomes font plus de 1000 pages). La taille des arcs (2 à 3 volumes de 700-1100 pages chacun). La taille de la série (18 tomes et toujours en cours). La taille de la tache entreprise par l'auteur (Horizon n'est qu'une des 6 séries de l'auteur basé dans le même univers, chacune à une époque clé bien distincte). la taille des vaisseaux (jusqu'à 8km...). La taille des explications sur chaque sujet. Economique, religieux, social, historique (japon ou occidental/asiatique), technologique, militaire, l'auteur nous balance des explications régulière de 20-50 pages sur un sujet précis à tout bout de champ. Et elles sont parfaitement utiles pour la compréhension de ce monde si étrange que l'auteur a construit. Et on arrive au point le plus important.
L'auteur construit avec ce titre un monde dont le détail, la complexité, l'enchevêtrement politico-historico-economico-social (ouai, je pouvais encore en rajouter) est absolument sans aucune comparaison possible avec un roman. Lorsqu'on parle de la capacité d'un auteur à créer un monde de toute pièce, de nombreux auteurs le font. Mais il y a Kawakami, et puis il y a les autres. Le monde d'Horizon, ou les humains, elfes, démons, fantomes et autre fées cohabitent avec des androides ultra-perfectionnés et des machines de guerre qui ont tout d'un gundam, ou des vaisseaux de 8km de long peuplés de dizaines de milliers d'habitant voyagent dans le ciel sur des vagues artificielles, où n'importe qui en passant un contrat avec un dieu peut utiliser la magie, où le combat à la lance côtoie des bombes aussi violentes qu'une bombe atomique, où les gens suivent des règles absolues depuis des siècles au nom du sacro-saint respect de l'histoire, où Shakespeare est une femme et Mazarin un androide, ou un loup garou gagnerait un bras de fer contre un robot de dix mètres de haut, où les sorcières lesbiennes ont des transformations de magical girl, chevauchent des balais mécaniques supersoniques et publient des doujinshi érotiques, ce monde donc semble chaotique, invraisemblable et impossible à rendre cohérent pour le lecteur.
Pourtant, à coup d'explications impressionnantes de précision, tout est lié solidement, et l'auteur parvient à faire d'un fourre tout gigantesque un monde cohérent dans lequel les personnages intéressants et impressionnants pullulent.
D'ailleurs,c 'est un autre point démesuré d'Horizon. Oubliez l'idée d'un personnage principal. L'auteur s'attarde tour à tour sur chaque personnage, et s'il y a des personnages qui reçoivent bien plus d'éclairage que d'autre, ce n'est pas forcément ceux qui étaient le plus évidents, et les ennemis comme les alliés sont suivis au fil du récit, ce qui donne forme et consistance aux motivations de chacun. Oubliez l'idée du récit manichéen . Ici, chacun fait ce qu'il peut pour survivre, pour atteindre son but, son rêve, ou pour protéger ce en quoi il croit. Et ces fantômes, fées, elfes, au delà de ce coté souvent déjanté aimant les bons gros délires que l'auteur aime introduire dans ses personnages, sont bien plus humains que la majorité des personnages humains d'autres oeuvres ne le seront jamais.
Le scénario, bien que logique au vu des explications données, ne cesse de surprendre. Bien malin qui pourrait deviner dans quel sens les choses vont tourner avant la fin de l'arc même une fois rendu au milieu. On PENSE le savoir mais les surprises se cumulent. Associez à cela le fait que l'auteur, avec son cast impressionnant de personnages, n'hésite pas à en tuer quelques uns au cours d'un même tome si nécessaire, et que certains des tués étaient fichtrement cool et faisaient partis de mes préférés, et vous avez une oeuvre qui ne cesse de prendre son lecteur au dépourvu.
Du coup, j'ignore où cette oeuvre va, vu qu'on est un peu beaucoup entrainé par les évènements bons comme dramatiques (souvent dramatiques) qui se succèdent à un rythme effrayant alors que Musashi parcours les étendues du Japon et croise la route de cultures, personnalités, histoires sans cesse renouvelés; j'ignore où elle va, n'ayant pas lu la moitié des tomes parus, mais une chose est sûre (et confirmé par l'auteur) : Le scénario de cette gigantesque fresque a été prévu par l'auteur dès le début de l'oeuvre (ce qui est très très rare pour un LN de plus de 15 tomes à priori, et les tomes de LN habituellement c'est 300 pas 1000 pages par volume), du coup la qualité est là et on a tout à fait confiance dans l'auteur pour nous offrir du grand spectacle et des coup de théâtre savoureux.
De nombreux couples sont formés ou se forment au fil des tomes, les relations entre les personnages évoluent... Ah, pendant que j'y pense. Contrairement à ce que les couvertures avec toutes les grosses poitrines peuvent laisser penser. Cette oeuvre est au final peu versé ecchi. Quelques scenes ici et là, des images de temps à autres, mais comparé à la taille des tomes, c'est dérisoire. Bon, il y a une scène de sexe mémorable qui fait 20 pages mais c'est l'exception.
Vous aurez bien plus souvent que des scènes ecchis des négociations politiques ou des discussions économiques à savourer. Yep, savourer, parce que les dites discussions/négociations sont tout bonnement géniales.
Aussi, vu que cette oeuvre est en cours de traduction (ce qui est limite un miracle au vu de l'épaisseur et de la complexité) j'invite les anglophones avides de mondes fantastiques à s'y essayer. Des livres de science fiction et de fantasy, science fantasy j'en ai lu, mais je n'ai jamais vu un truc pareil. Si certains passages d'info dump peuvent être lourd, et que j'aurais aimé des personnages un peu moins déjantés, que certaines parties peuvent être un peu dur à suivre pour quelqu'un comme moi qui a une connaissance somme toute très limité de la culture et de l'histoire nippone, au vu de l'ensemble, ce titre est tout bonnement géant. Ouep, géant, c'est le mot.